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APPARITIONS

NOTE AU MINISTRE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES par Sébastien GOUSPILLOU. Sujet : Blockchain, consommation énergétique.

Contexte : dans son discours du 15 Avril 2019 à Bercy, Bruno Le Maire indique vouloir « faire progresser cette technologie (en améliorant la consommation énergétique) », tendant à confirmer qu’il y aurait là un problème.

 Consommation énergétique des blockchains, les données :

  • La Blockchain bitcoin consomme 40 à 50 TWh d’électricité
  • Les autres Blockchain utilisant la PoW (preuve de travail), réunies, consomment à peu près autant

 Un problème environnemental, d’où tient-on ça ? 

 La presse se fait l’écho d’une « catastrophe écologique » à venir, se référant aux seuls travaux d’Alex de Vries, dans son blog « digiconomist * ». Ces travaux ont été sévèrement critiqués par la communauté et démentis par des scientifiques**, les chiffres retenus par De Vries étant contestables, ses hypothèses non fondées et son indicateur de performance (consommation/transaction) inapproprié.

.Peut-on remplacer la PoW pour consommer moins ?

 Le fait que la preuve de travail soit « coûteuse » est une fonctionnalité, pas un bug. Dans le monde réel, sécuriser quelque chose signifie construire un mur physique épais autour de ce qui est considéré comme précieux. Dans ce nouveau monde il n’y a pas de murs physiques pour protéger nos avoirs, pas de portes pour accéder à nos coffres. Le registre de Bitcoin est sécurisé par son pouvoir de hachage collectif : la somme de toute l’énergie dépensée pour construire le mur. Et grâce à sa conception transparente et coûteuse, il faudrait une énergie équivalente pour le détruire (coût infalsifiable).

Alors, on peut envisager des blockchains avec des process de validation moins couteux en renonçant à l’immuabilité et en partie à la sécurité, il est même souhaitable que des blockchains qui portent peu de valeur deviennent ainsi peu énergivores. Mais ce ne sera sans doute jamais le cas pour bitcoin.

Blockchains, une opportunité pour le développement des énergies « propres » ?

La PoW de bitcoin étant appelée à demeurer, la question à se poser n’est pas « comment réduire sa consommation » mais « comment rendre cette consommation utile ».

La réponse se trouve dans les caractéristiques très particulières de cette nouvelle industrie qu’est le mining : on se souvient que l’industrie aluminium fût un vecteur utile pour exporter de l’électricité d’un pays doté de sources d’énergie renouvelable mais physiquement isolé (transformer une électricité disponible en aluminium plutôt que de ne pas l’utiliser).

Cependant, l’industrie aluminium ne pouvait concerner que d’importantes sources disponibles, une unité de production nécessitant systématiquement plusieurs dizaines de MW ; son installation impliquait des infrastructures lourdes, qui pouvait engendrer des couts et une empreinte CO2 considérables. Le mining offre les mêmes possibilités que l’industrie Alu, mais sans ces limites : besoin adaptable à l’offre, très peu d’infrastructure à déployer, pas de couts de transport de marchandise (là, des jetons), très peu de pré requis techniques.

Le réseau de minage Bitcoin devient l’acheteur de dernier recours pour l’offre d’électricité, créant ainsi un plancher qui incitera à construire de nouvelles stations de production de MW autour de sources d’énergie disparates autrement inexploitées. Bitcoin devient donc un acteur important de la transition énergétique, venant compléter les subventions d’états dans le besoin de financement des énergies renouvelables. 

La France a-t-elle un rôle à jouer dans cette industrie ?

En tant que pays producteur d’électricité, la France ne peut faire l’économie du mining. Tant pour le développement ou la réhabilitation de sources d’hydo-électricté sur le territoire que pour l’optimisation de l’exploitation du nucléaire en périodes creuses, cette industrie peut être une chance pour la France. Mais au-delà de l’exploitation dans l’hexagone, la France doit participer à la course aux gisements : à l’image d’un champion français, Total, qui a prospecté le monde entier et pris des accords avec de  nombreux gouvernements pour exploiter des gisements pétroliers à l’étranger, BigBlock DC travaille à une implantation de sa marque et de son savoir-faire français sur différentes régions où les sources d’énergie vertes produisent plus que ce qui peut être vendu (projets d’implantation au Tadjikistan, au Kazakhstan etc.), et se confronte ainsi aux géants du secteur.

Conclusion :

Un pays qui se veut à la pointe dans « la blockchain » doit réaliser que la consommation d’électricité est partie intégrante de cet écosystème et qu’il sera moteur dans l’invention des énergies de demain ; quand en plus il est un champion de l’énergie, ce pays doit évidemment saisir cette opportunité et accompagner ses entreprises dans une compétition mondiale acharnée.

 * https://digiconomist.net/bitcoin-energy-consumption

** https://www.jbs.cam.ac.uk/faculty-research/centres/alternative-finance/publications/2nd-global-cryptoasset-benchmark-study/#.XLm2WfkgU5s

 http://academiebitcoin.com/index.php/2019/04/17/la-preuve-de-travail-est-efficiente/

 https://medium.com/@laurentmt/gravity-10e1a25d2ab2

 https://bitcoin.fr/lempreinte-carbone-de-bitcoin-legende-ou-realite/

 https://bitcoin.fr/minage-sebastien-gouspillou-repond-a-eric-woerth/

 

22 MARS 2019

Sébastien Gouspillou a écrit un article sur Cryptonews au sujet de la séance exceptionnelle de Mars 2015 de l’Académie des Sciences Morales et Politiques à l’Institut de France sur la thématique  « Recréer un système monétaire international – Un futur objectif des Nations Unies pour le développement durable ?  » 

11 MARS 2019

Article des Echos à notre sujet, par Raphael Boch

07 MARS 2019

Interview de Sébastien Gouspillou par le Journal des Entreprises

Accédez à la retranscription de cette interview

13 FÉVRIER 2019

Extrait de l’intervention de Sébastien Gouspillou au DigitalChange de Nantes

04 FÉVRIER 2019

Sébastien Gouspillou répond à Éric Woerth sur Bitcoin.fr

Minage : Sébastien Gouspillou répond à Eric Woerth

04 FÉVRIER 2019

Entretien de notre CEO Sébastien Gouspillou pour Cryptonaute

21 JANVIER 2019

Article de Novastan, une fois de plus au sujet de notre ferme Kazakh en cours de construction

17 JANVIER 2019

Le Journal Du Coin consacre un article au sujet de notre nouvelle ferme au Kazakhstan

18 DÉCEMBRE 2018

Sébastien Gouspillou l’invité de Grégory Raymond pour son podcast « 21 Millions » racontant l’histoire du Bitcoin et des systèmes décentralisé.

08 DÉCEMBRE 2018

Interview de Sébastien Gouspillou dans nos locaux à Nantes par Rémi Forte de Cryptodidacte

24 NOVEMBRE 2018

Baisse de rentabilité du minage, 2 millions d’Asics stoppés ? C’est grave ?

Par Sébastien Gouspillou, publié sur bitcoin.fr

15 OCTOBRE 2018

BigBlock aux « Electric Days » d’EDF